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Portugal

23 mars 2002

Un dernier, pour la route ...

On ne peut pas se quitter comme ça alors… Porto pour tout le monde !


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23 mars 2002

23 mars, le matin

23 mars, le matin. Nous mettons le cap sur Madrid qui va encore nous causer des petits soucis pour l’éviter. Toujours pas trouvé la bonne piste, même en suivant les flèches. Pas Pien Grégoire, pas Pien ! Ensuite Saragosse où l’on déjeune sous la houlette d’une serveuse qui n’a sans doute jamais ri. Pas une ride, pas un frisson, juste une gueule à tourner dans un film d’horreur. On mange ce qu’elle veut bien nous apporter. Ensuite Barcelone, Figueras avec le musé Dali, le Perthus, Montpellier, Nîmes pour dîner dans une cafétéria, puis Valence, et enfin Grenoble. Il est 23 heures. Tout s’est bien passé et Jean-Luc commence déjà à réfléchir au prochain voyage.

C’était mon premier voyage depuis que l’Europe a passé le cap de la monnaie unique. J’avais conscience de l’importance d’une telle mutation, mais je n’imaginais pas que je la ressentirais avec une telle force. Oh, il ne s’agit pas d’une révélation, d’un grand moment de bonheur, d’une jubilation. Non, rien de tout ça mais, il se trouve soudain une foule de petits instants où l’on prend soudain la mesure de l’unité, le secret pouvoir d’être enfin un peu plus chez soi où que l’on aille. Comparer les prix, reconnaître la monnaie, se comprendre au delà de la langue, c’est peut-être par là que tout peut commencer. Qui l’eût crû. Le pouvoir de l’argent serait-il donc capable un jour de réunir les hommes au lieu que de les diviser ? Attention tout de même de ne pas devenir aussi méprisant et méprisable que les pollués du billet vert.000415_001
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et voilà la belle équipe…sur les muraille de Mafras.

22 mars 2002

22 mars

Nazar_ennes_002

22 mars, vendredi déjà. Nous nous réveillons dans notre petit appartement de Nazare. Nous descendons prendre notre petit déjeuner dans un bar le long de la plage. Ensuite promenade dans les rues, visite du marché. Jean Luc se régale à croquer les portraits des Nazaréennes. Jupe courte et chaussettes à mi-mollets, châle et petite coiffe, elles sont chaussées de claquettes à talons plus ou moins hauts. Elles portent, enfin c’est la tradition qui le dit, sept jupons. A voir !

 

Jean Luc les jupons, moi les poissons. Enfin, ceux qui sèchent au soleil et qui m’offrent la possibilité d’un cliché un peu bizarre.
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Il est grand temps pour nous de retourner voir des églises, des cathédrales et des monastères. Celui de Batalha par exemple, le monastère Santa Maria da Vitoria. Façade, nefs, cloîtres, ogives, tout est gigantesque, y compris les tours inachevées qui devaient supporter une coupole énorme.

Après, nous nous nous rendons sur un stade où sont organisées des rencontres de lits roulants et de fauteuils sous l’œil de la compassion. Nous sommes à Fatima, et Fatima, c’est Lourdes, en pire, ou en mieux organisé, c’est selon le point de vue. Température extérieure, 29 degrés. Ce jour là, grâce à Dieu, pas de compétition organisée. Mais nous sommes déjà sur le chemin du retour. Nous visitons Mavréa, un village perché avec son château en visite libre. Une magnifique citerne nous offre l’occasion de chanter et de profiter d’une réverbération extraordinaire. Avant de partir, le Porto s’impose et nous en vidons un bon petit verre. A dix huit heures nous quittons le Portugal et nous entrons en Espagne à dix neuf heures. Eh oui, tout se paie, tôt ou tard. Ce soir nous dormirons à Trujillo.

21 mars 2002

ERICEIRA

Nous sommes le 21 mars et nous retournons à Ericeira en espérant que la brume s’est levée. Bonne idée car le spectacle est grandiose. Le port se résume à un slip qui s’avance dans la mer et les bateaux sont tirés au sec sur des patins de bois garnis d’acier à l’aide d’un tracteur. Avant c’était le travail des hommes et des femmes qui unissaient leurs efforts pour remonter ces lourds bateaux.

Les Azulejos, ces décors en carrelage, sont partout présents et de toute beauté, alors pourquoi s’en priver ?

 

Ericeira_azulejos_bateau_plage

 

A midi nous déjeunons à Peniche, un autre port plus au nord. C’est un port important, avec une partie en pleine eau et une écluse. Une citadelle en défendait l’accès. Elle est bien conservée et entretenue. J’en profite pour tirer quelques clichés. Difficile d’aimer la mer et les bateaux et de ne pas saisir l’entrée d’un port ou les fortifications qui l’ont protégé plusieurs siècles durant. Un autre, qui n’avait pas d’appareil photo, y avait pensé bien avant moi.

Peniche_tableau_06P

 

Puis c’est la ville d’Obidos qui nous présente ses fortifications. Là encore tout semble avoir été construit hier. Un Hotel s’est installé dans une partie du château. Il est très luxueux et idéalement situé, comme les nombreux Pousadas que nous avons pu voir tout au long du parcours. Trop cher pour nous, mon fils. Nous escaladons les murailles qui ceinturent la ville et nous pouvons nous offrir des points de vue somptueux : photo.

Obidos_20

 

Il est 17 heures quand nous arrivons aux portes du monastère d’Alcobaça. Jean luc et moi avons juste le temps de jeter un œil gourmand à l’immense nef de pierre. Les visites sont terminées et la gardienne ne nous laisse même pas profiter du temps que mettent les derniers visiteurs à sortir. Tant pis.


 


Nazare. La ville est en trois partie, le port récent, isolé et sans intérêt, la plage et la ville basse, très jolie, sans doute très fréquentée en pleine saison, et la ville haute, posée au sommet d’imposantes falaises qui surplombent et font un peu penser à Bonifacio.
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Une femme en costume traditionnel nous aborde et nous invite à visiter un appartement qu’elle se propose de nous louer. C’est un petit bijou sur trois niveau avec deux chambres, deux salles de bain, une cuisine, le tout dans une petite rue piétonne à deux pas de la plage, et à un prix défiant toute concurrence, 30 € pour quatre avec la possibilité de se préparer un petit déjeuner. Nous profitons de la soirée pour visiter la ville haute, puis nous redescendons dîner dans un restaurant qui nous sert encore d’excellents poissons.






20 mars 2002

Le 20 Mars

Cabo_da_roca_001

Ce matin, il fait grand beau. Nous sommes le 20 mars et c’est par la visite d’un fabuleux monastère, celui de Jéronimos que nous quittons Lisbonne. Un cloître magnifique conçu par un architecte français, avec une nef à la voûte somptueuse. Quand on pense que cet ensemble qui ressemble à un défi à la gravité, a résisté à un tremblement de terre qui a détruit une partie de la ville ! Plus loin, sur la route, un phare m’attend. Cabo da Roca, 38°47’ Nord, 9°30’ Ouest. Je suis à l’extrémité la plus occidentale du continent européen. Ici finit la terre pour faire place à l’eau jusqu’à l’horizon. A nos pieds, des bancs de brume lèchent la falaise et nous cachent les vagues qui viennent exploser sur les rochers. Spectacle un peu hallucinant, presque surnaturel. Une photo pour immortaliser l’instant. Après Gibraltar et Istambul, il ne me reste plus que le cap Nord et j’aurai fait le tour de mon vieux continent.

 

L’après midi, par une petite route forestière nous nous enfonçons un peu à l’intérieur à la rencontre d’un extravagant château appelé Palàcio da Pena, figure emblématique de tous les guides du Portugal. On se croirait au pays des fées. Le château est fait d’un mélange de styles très différents les uns des autres, tant du point de vue architecture que du pointSintra_chateau de vue mobilier et décoration. Ma pièce préférée reste la cuisine avec des murs sobres et des voûtes sans fioritures. Nous revenons par Sintra et nous mettons le cap sur la côte. En passant par praïa das Macas puis Azenhas do Mar, enfin Ericeira. Hélas, le village est prisonnier d’une épaisse couche de brume surgit de la mer. Il y fait nuit avant la nuit et la sirène aide les marins à rentrer. Nous sommes terriblement déçus. Nous revenons sur nos pas pour passer la nuit à Mafras. Les chambres donnent sur une rue suffisamment bruyante pour que la nuit soit courte et de médiocre qualité, mais le lendemain nous pouvons jeter un œil au Palacio et Convento de la ville. On y a tourné de nombreux films et entre autres « la reine Margot ». La jeune fille de l’hôtel nous apprend qu’en ce moment même Gérard Depardieu y tourne un remake de Volpone.

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19 mars 2002

Mardi 19

 

Après le petit déjeuner nous partons visiter l’Alfama. On s’y promène, le nez en l’air, et les mains dans les poches. C’est un lieux de flânerie. On découvre de loin en loin des placettes, et parfois, au détour d’un bloc, un petit restaurant, une taverne, où le soir venu, des amateurs viennent chanter le fado. C’est dans l’un deux que nous avons déjeuné. La patronne parle un français impeccable. Il faut dire qu’elle est parisienne et son poisson est un régal.

000412_004Si cette matinée nous a rapprochés du ciel et des créneaux de la citadelle, l’après midi s’est passé au ras des vagues avec la visite de l’aquarium consacré aux animaux marins des trois océans : atlantique, pacifique et indien. Très bonne idée que cette immense bocal que l’on découvre en partant du haut et que l’on désescalade au fur et à mesure que l’on s’approche de la sortie. On peut ainsi voir les espèces qui vivent à des profondeurs différentes. Nous finirons cette journée par notre traditionnelle visite à un supermarché. Ici, c’est Continent.

18 mars 2002

Lundi 18 mars

Je me réveille de bonne heure et l’eau chaude a du mal à arriver jusqu’à la salle de bain. Ensuite, nous prenons notre petit déjeuner dans une très jolie pièce voûtée au plafond de briques disposées en épis. Des pierres apparentes, mises en valeur par un éclairage, appartiennent, nous dit-on, à un mur d’enceinte très ancien. Du balcon de la chambre, un bloc monolithique de marbre, nous pouvons apprécier la diversité des toits de la vieille ville qui descend mollement vers la plaine. Les nuages gagnent de l’altitude et nous partons pour Lisbonne.

000411_002Il est dix huit heures trente et nous sommes tombés dans les bras des fauteuils de la « Vela Latina », un bar situé près du port de plaisance, au pied de la tour de Belem. Nous avons atterris là après avoir pris le tram numéro quinze. Avant nous avions arpenté des rues couvertes de petits pavés de marbre crème incrustés de motifs de marbre noir. Il nous a fallu gravir des rues en pentes, longer des façades décorées de carrelages qui alternent avec d’autres aux murs rongés et délabrés. Dans cette ville, tout est aligné, tout est de travers, mais tout est humain. De la plaça do comerçio, une patte féline a tracé cinq longues griffures qui vont droit vers le Tage. Autour de ce cœur au carré, une ville escalade les collines et nous offre des quartiers grouillant de vie. Notre hôtel est tout près de cette grande place et nous permet des visites de jour comme de nuit sans avoir besoin de prendre la voiture.

On peut aussi choisir de grimper dans les rues hautes de la colline, car000411_007 l’élévadores da Gloria gravit la ruelle juste à côté. Mais il nous a d’abord fallu entrer dans Lisbonne à l’américaine, en traversant l’embouchure du Tage par l’imposant pont suspendu du 25 de abril . On laisse à droite la statue du Christo Rei. C’est un bloc de béton surmonté d’une croix qui n’offre d’intérêt que par son emplacement. La vue y est imprenable sur la ville, l’estuaire et, plus à l’est, le nouveau pont Vasco de Gama.

17 mars 2002

Matin du deuxième jour

Il ne fait toujours pas beau mais nous décidons de revoir la ville à la lumière. Nous découvrons une grosse bourgade fort sympathique qui a conservé un château fort et des murs d’enceinte en très bel état. On y aperçoit une foule de clochers et de tours où nichent des cigognes. Un champ de fleurs jaunes posé aux pieds du château qui surplombe la ville me donne l’occasion d’une photo. Il y manque le bleu du ciel.
 Mais il faut vite repartir car le programme est chargé.

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    A onze heures, nous quittons l’Espagne, à dix heures, nous entrons au Portugal. Et hop ! Une heure de gagnée sans courir. Vive le décalage horaire. Dans une semaine, ce sera moins drôle. La frontière franchie sans même ralentir (vive l’Europe), notre première étape touristique nous attend avec la visite d’Elvas. Ville fortifiée, elle possède un aqueduc énorme et curieusement réalisé avec des coudes à angle droit. Il est construit sur plusieurs niveaux et enjambe une vallée profonde avant de remonter très loin vers la source qui l’alimente. Mais sur une des places du village nous attendait une macabre découverte. J’en connaissais le nom, l’usage, la formule, mais je n’en avais jamais vu un. Et je peux assurer que ce devait être particulièrement inconfortable, pour ne pas dire mortel, d’être suspendu aux crochets d’un pilori, exposé à la vindicte populaire, pour reprendre l’expression du guide.
    Vila-viçosa est une autre ville fortifiée sur notre route. Nous faisons le tour de ses remparts qui nous offrent de très belles vues sur les rues et les toitures. On aperçoit des églises comme s’il en pleuvait, et il pleut. Ciel gris, nuages bas, mélancolie assurée. La saudade commencerait-elle déjà ? Evoramonte sous la pluie, Estrémoz, on déjeune. Premier repas au Portugal. A conta, se faz favor ! La télévision montre des images d’inondations, de ponts emportés, de voitures englouties. Pendant ce temps là, sur les guides touristiques, les articles nous vantent la beauté des villages aux maisons blanches écrasées de soleil. Grrr !!!

000410_002    Le jeune homme de l’accueil parle français avec un léger accent et quelques pannes de vocabulaire. Il est le fils de la maison et sa maman, plutôt « classe », parle impeccablement notre langue. Nous sommes au « Résidential polycarpo », un hôtel aménagé dans un ancien couvent, en plein centre d’Evora, dans une petite rue pavée où ne circule aucune voiture. La ville est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Le guide annonce : petit temple romain, muraille médiévale intacte, magnifique cathédrale, palais et innombrables églises de toutes les époques, chaque période de l’histoire du pays y est représentée. Il pleut sur la ville et les promenades sont compromises.

Mais Evora dispose d’une autre particularité sous la forme de longues arcades qui abritent des vitrines. Quel bonheur, surtout quand la douche est permanente et que le vent empêche tout usage correct d’un parapluie. Tiens, à propos, le parapluie ! C’est un outil qui tend à disparaître par chez nous, mais qui reste fort en usage là-bas. Après un petit dîner sympa dans un restaurant de la vieille ville nous rentrons nous endormir entre les murs plusieurs fois centenaires, qui ont résonnés des prières dévotes de moines ou de sœurs reclus.

15 mars 2002

Aller au portugal

Quand la décision fut prise, le choix d’y aller en voiture s’est imposé parce qu’il représentait une économie importante. Quatre personnes pour se partager les frais valent mieux que quatre billets d’avion et une voiture de location à l’arrivée, surtout qu’il fallait y inclure les frais de parking pour huit jours à l’aéroport de départ. Ce choix impliquait donc de traverser une partie de la France et toute l’Espagne, du Perthus à la frontière Portugaise, à cinq kilomètres de Badajoz, 1621 kilomètres plus loin. Un départ à six heures le samedi nous a permis de nous retrouver le soir même, à vingt heures trente dans une petite chambre d’hôtel aux portes de la ville de Trujillo, ville espagnole située à 150 kilomètres de la frontière. La pluie, le vent, le froid, la brume nous ont accompagnés tout au long de la journée, et notre visite nocturne de Trujillo nous révèle une ville charmante qui mériterait une température plus douce et un crédit d’heures plus important. Ce soir là, l’équipe de football du Réal de Madrid rencontre celle du Barça de Barcelone. Aie aie aie. Il y a de l’hidalgo dans tous les bars et les écrans des télévisions sont tous branchés sur le même film. La plupart des espagnoles se contentent du menton de leurs maris qui eux, ne savent pas trop ce qu’ils mangent ni avec qui ils sont venus.

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